L’Hôpital, cité industrielle

Avec l’exploitation minière, L’Hôpital quitte définitivement son statut de « village agricole » pour celui de « cité industrielle ».

 

Dès 1856 et sans interruption jusqu’en 1918, les cinq puits de charbon spittellois apportèrent aux populations locale et régionale un confort économique jusqu’alors inconnu.

 

Au début du XXe siècle, en l’espace de dix ans seulement, la population municipale passait de 1 789 habitants (en 1900) à 5 742 habitants (en 1910). Il avait fallu, de 1902 à 1904, construire deux nouvelles cités ouvrières, celle du Puits 3 et celle d’Aspenhübel (l’actuel quartier Bois Richard). Par la suite, une troisième cité, dite « cité Colline », sera encore édifiée en 1946-47.

 

L’Hôpital se transforma et se modernisa. La commune était par exemple l’une des premières du canton à se doter d’un réseau d’adduction d’eau potable (1892) et d’un réseau de fourniture d’énergie électrique (début 1900).

 

Cet important développement économique et démographique de la ville fut aussi accompagné de souffrances, de larmes, de drames parfois. La catastrophe minière du Puits 2 à L’Hôpital, le 5 juillet 1876, avait ainsi fait 53 morts et plus de 50 blessés.

 

Et, aux yeux des actionnaires, les mines de L’Hôpital n’étaient pas suffisamment rentables. On rechercha alors de nouveaux filons d’or noir et on les trouva à proximité, à savoir les nouveaux puits de Merlebach, de Creutzwald et de Sainte-Fontaine. L’eau, les failles et le grisou avaient eu raison des puits spittellois, qui fermeront les uns après les autres.

 

Cependant, l’histoire commune entre les habitants de L’Hôpital et la mine n’en était qu’à ses débuts. Elle s’amplifiera et se prolongera jusqu’au début du XXIe siècle.