Dans la période de l’entre-deux-guerres, le tissu urbain se densifie, à L’Hôpital et dans toute la région. Les cités minières se développent. La nouvelle Société de Sarre et Moselle, qui exploite les mines, se lance dans une grande politique de recrutement. Dès les années 20, des bataillons de mineurs étrangers, polonais et italiens surtout, s’installent à L’Hôpital.
Mais la guerre de nouveau, vingt ans après celle qui devait être la « Der des Ders », vient ravager les chemins de la paix et stopper cette nouvelle croissance.
Le 1er septembre 1939, au déclenchement des hostilités, la ville est évacuée. La population spittelloise est dirigée vers l’intérieur du pays : Pas-de-Calais, Loire, Vienne. La mairie est repliée à Lusignan, dans le département de la Vienne.
Cet exode durera jusqu’en juillet 1940, date à laquelle les évacués sont rapatriés par les autorités allemandes. Les Spittellois retrouvent leurs foyers, dévastés et pillés. Commence alors la vie sous l’occupation nazie, dans des conditions pour le moins précaires pendant quatre longues années.
Les combats pour la Libération furent durs à L’Hôpital. Les bombardements, alliés ou ennemis, de novembre et décembre 1944 firent 13 victimes civiles et détruisirent une quinzaine d’habitations. Les habitants s’abritèrent dans leur cave ou dans les abris creusés dans la forêt du Warndt. Le 5 décembre, c’est la Libération tant attendue par le XXe Corps de la 3ème Armée américaine.
La jeunesse spittelloise avait, encore une fois, payé un lourd tribut en vies humaines : 84 soldats ont trouvé la mort sur les divers théâtres d’opération de la Seconde Guerre mondiale, dont 72 Malgré-nous, incorporés de force dans la Wehrmacht.